Les métiers de la beauté et de l’esthétique font fureur en France. En effet, de plus en plus de salons de coiffure ouvrent leur porte chaque jour dans la capitale et même dans les régions peu peuplées. D’ailleurs, cette tendance n’a fait que s’accroître avec l’apparition de matériel et de produit toujours plus performant. Néanmoins, l’ouverture de ce genre d’établissement est quelque peu réglementée et n’est pas accessible à tout le monde. C’est pour cette raison qu’il est important de prendre connaissance de ces quelques points avant d’ouvrir son salon de coiffure. Formation à suivre, processus ou encore choix du statut juridique, zoom sur l’univers de la coiffure ainsi que ses spécificités.
Quelle formation pour ouvrir un salon de coiffure ?
Avant tout, il est important de savoir que la pratique du métier de la coiffure nécessite une formation au préalable. Le gérant doit être titulaire de l’un des diplômes suivants :
- un CAP coiffure ;
- un brevet professionnel de coiffure ;
- un brevet de maîtrise de la coiffure ;
- un diplôme de coiffure inscrit dans le répertoire national de certification professionnelle.
Si le propriétaire du salon de coiffure ne dispose d’aucune de ses qualifications, il devra impérativement embaucher une personne qui les possède. D’ailleurs, l’expérience n’est pas un motif suffisant pour ouvrir ce genre d’établissement, sauf si ce dernier est implanté dans une commune de moins de 2 000 habitants et qu’il est destiné uniquement aux hommes.
Quelles sont les étapes à suivre pour l’ouverture d’un salon de coiffure ?
L’ouverture d’un salon de coiffure doit se faire selon un processus bien précis, auquel cas l’affaire risque de ne pas décoller. Dans le pire des cas, elle peut même engendrer des pertes importantes pour son propriétaire. C’est pour cette raison qu’il est important de démarrer son salon de coiffure suivant ces quelques règles.
Étudier son marché
Dans un premier temps, il faudra faire un état des lieux du marché de la coiffure en France avant de se lancer. Actuellement, ce métier occupe la seconde place du marché de l’artisanat et se porte assez bien. C’est un secteur qui présente donc beaucoup de potentiel, même s’il est assez concurrentiel. Ensuite, il faudra se concentrer sur la demande liée à son activité. Entre autres choses, le gérant devra se demander qui seront les futurs clients ? Quelles sont leurs habitudes ? Enfin, si besoin, il ne faut pas oublier de garder un œil sur la concurrence.
Choisir son local
Une fois que le futur propriétaire aura conclu que son projet est viable, il pourra commencer à chercher un local pour s’établir. Là encore, il faudra faire très attention. De préférence, l’emplacement du salon devra se situer dans une zone fréquentée, que ce soit en plein centre-ville ou dans une rue marchande. Il faudra aussi que la configuration de l’endroit soit compatible avec l’activité de coiffure. Si ce n’est pas le cas, des travaux sont à prévoir.
Enfin, le bail commercial du local choisi devra s’étendre sur une période de 9 ans au minimum. Il devra donc être choisi avec soin et faire l’objet de plusieurs vérifications pour éviter les mauvaises surprises.
Établir son budget
Même s’il est parvenu à trouver le local idéal pour son salon de coiffure, le propriétaire devra s’acquitter des frais de location de ce dernier. D’ailleurs, il devra aussi s’acquitter d’autres charges telles que le coût des équipements, des divers matériaux et produits ainsi que du salaire des employés.
Sur le long terme, il faudra aussi gérer les imprévus et les usures du matériel tout en préservant sa marge bénéficiaire. L’établissement d’un budget et d’un plan d’action sont donc indispensables pour la survie de son établissement. SI possible, il faudra également dresser un business plan.
Choisir son statut juridique
Différentes options se présentent aux personnes souhaitant déclarer leur salon de coiffure légalement. À cet effet, elles peuvent en faire :
- soit une micro-entreprise ou une société individuelle ;
- soit une société comptant plus d’un associé tel qu’une SARL, une EURL, une SAS ou une SASU.
Dans tous les cas, il est préférable de prendre l’avis d’un expert (notamment un avocat ou un juriste) avant d’arrêter son choix.
Quelles sont les obligations du gérant d’un salon de coiffure ?
En premier lieu, le propriétaire se doit de considérer que son salon de coiffure est un ERP (Établissement Recevant du Public). Ce dernier doit donc être conforme aux règlements relatifs à ce genre d’endroit, notamment au niveau des risques d’incendies et de sinistre. Ensuite, suivant l’article n° 88 de la loi des finances du 1er janvier 2018, ce genre de commerce doit obligatoirement être équipé d’une caisse enregistreuse et d’un logiciel de caisse coiffure répondant à la norme NF 525. S’il ne respecte pas ces consignes, le gérant des lieux s’expose à de lourdes sanctions ainsi qu’à un risque de fermeture de son établissement.